Histoire du Rosaire
Si la Vierge Marie insiste tant sur le mot «Pénitence» et sur la récitation du Rosaire, c’est que sa récitation peut éviter des catastrophes, voire changer le cours de l’histoire (comme à la Bataille de Lépante).
« Mais Marie Martel ne connaissait pas les méditations, alors deux anges apparurent et elle put les lire sur une banderole qu’ils lui présentaient »
Extrait du livre “Récit des apparitions de Tilly”
Origine du Rosaire
« Contrairement à ce que beaucoup pensent, le Rosaire tel qu’on le connait aujourd’hui n’a pas été créé par Saint Dominique Guzman, fondateur des Dominicains, mais s’est développé au fur et à mesure des siècles, notamment grâce à un jeune étudiant de Prusse, qui s’appelait aussi Dominique, rentré à la Chartreuse de Saint Alban de Trêves, et à son prieur prénommé Adolphe.
La prière “classique” dès les débuts de l’église (vers l’an 200) s’est orientée vers la récitation des 150 psaumes du Roi David. Puis au fil des siècles, elle s’est transformée, simplifiée, pour devenir une récitation de 150 Pater (Notre Père) vers l’an 1000.
Grâce à nos deux chartreux, vers l’an 1400, la prière s’est orientée ensuite pour devenir une récitation et méditation de trois fois 50 Ave (Je vous salue Marie), chaque Ave étant suivi d’une clausule différente à chaque fin d’un Ave.
Le Rosaire s’est ensuite développé via la création de confréries du Rosaire, sous l’impulsion d’un dominicain, le bienheureux Alain de la Roche, qui attribua (par fidélité au fondateur de son Ordre ?) la création du Rosaire à Saint Dominique Guzman. »
BIENHEUREUX ALAIN DE LA ROCHE
En 1470 à Douai, le dominicain Alain de la Roche fonde la Confrérie de la Vierge et de Saint Dominique, première des confréries destinées à la propagation du rosaire. Selon Alain de la Roche, c'est la Vierge Marie qui lui aurait demandé dans une vision de diffuser la prière du rosaire au moyen de confréries, à l'exemple de Dominique de Guzman, fondateur de l'ordre dominicain.
(source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Confr%C3%A9rie_du_Rosaire)
Si vous voulez en savoir plus, vous pourrez lire les articles suivants :
Histoire du Rosaire sur le site de la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac.
Une explication sur les clausules dans le chapelet à la Vierge Marie.
Un Rosaire médité pour obtenir de bons fruits
On peut trouver dans le Rapport du Congrès Marial à Fribourg (1902), pages 421 à 423, le détail des trois Chapelets, composés par les 15 Mystères joyeux, douloureux et glorieux composant le Très Saint Rosaire montrés par la Sainte Vierge Marie à Marie Martel, le 30 septembre 1897.
Les méditations concernant les Mystères du Rosaire sont enseignées par la Vierge Marie à Marie Martel à partir du 1er octobre 1897.
Extrait du rapport cité précédemment (page 414) :
"Le lendemain, 1er octobre, la Vierge se montre de nouveau, tenant entre les derniers doigts de ses mains la même inscription, écrite en caractères cursifs. La série des mystères et des grâces à demander commence en haut, tout près des doigts de la Vierge. Au fur et à mesure qu’une dizaine est achevée, la bande s’enroule jusqu’au mystère suivant, que la voyante lit à haute voix, puis elle continue à réciter les Pater et les Ave, en se fixant sur les grains du rosaire qui glisse entre les doigts de la Vierge.
Le texte de ces mystères continua à être montré à la voyante, jusqu’à ce qu’elle les eût appris de mémoire, et pût les réciter sans se tromper."
Intentions de prière
On prie pour des intentions de prière personnelles lors des Mystères joyeux.
On prie pour les défunts, notamment les prêtres et les consacrés, et pour tous les défunts qu’on a pu connaître, lors des Mystères douloureux.
On prie pour les intentions personnelles de Jésus et de Marie lors des Mystères glorieux.
Les mystères et leurs fruits sont tels que présentés dans le rapport du Congrès marial à Fribourg en 1902, pages 421 à 423. Certains mystères sont connus sous un nom plus moderne maintenant (Visite/Visitation).
Mystères Joyeux
Premier Mystère joyeux – l’Annonciation de la Sainte Vierge
Par ce mystère, nous vous demandons une grande humilité.
Deuxième Mystère joyeux – la Visite de Marie à sainte Élisabeth
Par ce mystère, nous vous demandons une grande charité.
Troisième Mystère joyeux – la Naissance de Notre-Seigneur
Par ce mystère, nous vous demandons l’amour de la pauvreté.
Quatrième Mystère joyeux – la Présentation de Jésus – la Purification de Marie
Par ce mystère, nous vous demandons une grande pureté.
Cinquième Mystère joyeux – le Recouvrement de Jésus au Temple
Par ce mystère, nous vous demandons l’obéissance.
Mystères Douloureux
Premier Mystère douloureux – l’Agonie de Notre-Seigneur au Jardin des Oliviers
Par ce mystère, nous vous demandons la contrition de nos pêchés.
Deuxième Mystère douloureux – la Flagellation de Notre-Seigneur
Par ce mystère, nous vous demandons le pardon de nos sensualités et la mortification.
Troisième Mystère douloureux – le Couronnement d’Épines de Notre-Seigneur
Par ce mystère, nous vous demandons le pardon de nos vanités et de nos mauvais désirs.
Quatrième Mystère douloureux – le Portement de Croix de Notre-Seigneur
Par ce mystère, nous vous demandons la soumission à la Providence.
Cinquième Mystère douloureux – le Crucifiement de Notre-Seigneur
Par ce mystère, nous vous demandons l’amour de Jésus et de Marie.
Mystères Glorieux
Premier Mystère glorieux – la Résurrection de Notre-Seigneur
Par ce mystère, nous vous demandons une grande conversion.
Deuxième Mystère glorieux – l’Ascension de Notre-Seigneur
Par ce mystère, nous vous demandons le détachement de la terre et le désir du ciel.
Troisième Mystère glorieux – la Descente du Saint-Esprit
Par ce mystère, nous vous demandons le zèle.
Quatrième Mystère glorieux – Mort de la Sainte Vierge et son Assomption
Par ce mystère, nous vous demandons une sainte mort.
Cinquième Mystère glorieux – le Couronnement de Marie
Par ce mystère, nous vous demandons une grande persévérance.
Histoire du Rosaire à Tilly
C’est le 2 février 1897 que la Vierge se fait connaître et prier en tant que « Reine du Très Saint Rosaire » pour la première fois. Marie Martel décrit ainsi cette apparition :
Je vis la Sainte Vierge égrener son Rosaire, et c’est sur celui de la Sainte Vierge que je suivais les “Ave”. À la fin du Rosaire, je disais : “Notre Dame du Très Saint Rosaire"… Aussitôt, je vis une banderole lumineuse sur laquelle ces mots étaient écrits en lettres d’or : REINE DU TRÈS SAINT ROSAIRE PRIEZ POUR NOUS QUI ESPÉRONS TOUS EN VOUS !
Marie MARTEL – TOME I – page 152
Cette appellation sera reprise et incorporée au Rosaire, le complétant avec les mystères joyeux, douloureux et glorieux donnés quelques mois plus tard à Marie Martel.
Extraits du compte-rendu du Congrès Marial international de Fribourg (1902), pages 413 et 414 :
Pendant la récitation du rosaire, par exemple entre les dizaines, la voyante entremêlait quelquefois des invocations, entre autres celle de « Notre Dame du Très Saint Rosaire, priez pour nous ». Or, le jour de Pâques, 18 avril 1897*, deux des anges, qui étaient agenouillés aux pieds de la Vierge, déroulèrent tout à coup devant elle une banderole, sur laquelle étaient inscrits ces mots : « Reine du Très Saint Rosaire »...
Depuis 1883, Léon XIII n’avait cessé de recommander au monde chrétien la dévotion du rosaire, avec une insistance que jamais pape n’avait mise pour accréditer une autre dévotion.
En 1885, il décrète que le mois d’octobre sera désormais consacré au Rosaire, d’une manière permanente, tant que la condition de l’Église ne sera pas notablement améliorée.
En 1897, année à laquelle nous sommes arrivés, Léon XIII fait de nouveau un rappel des plus pressants de toutes ses encycliques précédentes sur le Rosaire et sur le mois qu’il a consacré à cette dévotion.
Juste à ce moment, la Vierge à Tilly vient aider au Pontife infatigable, pour faire écho à sa voix, et pour lui prouver en même temps, par son intervention directe, qu’il n’a pas tort de mettre sa confiance dans l’arme du Rosaire, et qu’il peut être assuré que le succès final sera attaché à la persévérance.
Écoutez, Messieurs, ce qui se passa alors :
Jusque là, on avait récité au champ des apparitions des centaines et des milliers de chapelets, mais sans y joindre la méditation des mystères, comme il est plus conforme à l’esprit de l’Église de le faire, surtout depuis que Léon XIII en a recommandé la pratique.
Or, vers la fin du mois de septembre, la Vierge fait apparaître un jour, aux yeux de la voyante, une banderole, tenue par deux anges, sur laquelle sont inscrits à la suite ces mots : « Mystères joyeux. Mystères douloureux. Mystères glorieux » ; puis elle lui lui annonce que désormais, en récitant le Rosaire, elle devra méditer les mystères, ce à quoi la jeune fille répond qu’elle ne les connaît pas. Alors cette bonne Mère pousse la condescendance jusqu’à se faire elle-même l’institutrice de son enfant.
Le 30 septembre, elle commence par lui montrer, mais seulement pendant quelques instants, une longue bande blanche, sur laquelle est écrite, de haut en bas, toute la suite des mystères.
Le lendemain, 1er octobre, la Vierge se montre de nouveau, tenant entre les derniers doigts de ses mains la même inscription, écrite en caractères cursifs. La série des mystères et des grâces à demander commence en haut, tout près des doigts de la Vierge. Au fur et à mesure qu’une dizaine est achevée, la bande s’enroule jusqu’au mystère suivant, que la voyante lit à haute voix, puis elle continue à réciter les Pater et les Ave, en se fixant sur les grains du rosaire qui glisse entre les doigts de la Vierge.
Le texte de ces mystères continua à être montré à la voyante, jusqu’à ce qu’elle les eût appris de mémoire, et pût les réciter sans se tromper.
Il serait trop long de donner ici le texte de ces formules. Qu’il me suffise de dire que l’ordre et la distribution des mystères y sont conformes à l’ordre traditionnel. L’énoncé du mystère et de la grâce à demander est net, précis, sans longueur ; au point de vue doctrinal, non seulement il répond aux données de la plus saine théologie, mais il offre un résumé admirable, théorique et pratique de la vie et des vertus chrétiennes.
Voici comment les appréciait, en octobre de l’année dernière, un évêque de France, s’adressant à un de ses prêtres, qui les lui fit connaître, assez longtemps auparavant : « Nulle part, et je connais beaucoup de ces formules des mystères du Rosaire, nulle part je n’ai trouvé rien d’aussi beau, d’aussi élevé, et en même temps d’aussi pratique pour tout le monde ; c’est simple, mais c’est très profond pour ceux qui veulent réfléchir… Vous ne pouvez trouver mieux, à mon avis ; je voudrais qu’il fût possible de les réciter partout. »
* Il est possible qu'il y ait eu confusion à propos du vocable "Reine du Très Saint Rosaire" révélé pour la première fois le 2 février 1987 et rapporté ici au 18 avril 1897 par le P. Lesserteur.
Un « Chapelet de la Sainte Famille » donné par le Ciel
À la suite d'une mission fructueuse commanditée par la Sainte Vierge Marie auprès de la jeune voyante Marie Martel, lui intimant l'ordre de rappeler à l'ordre certaines familles de Tilly malheureusement éloignées de leurs devoirs religieux (aller à la Sainte Messe tous les dimanches et bien préparer leurs Pâques), la jeune couturière originaire du village voisin de Cristot, entendra les paroles suivantes au Champ des Apparitions.
Celles-ci nous seront rapportées peu après par l'Abbé Guéroult, Curé de Tilly-sur-Seulles, dans une lettre du 9 avril 1903 :
« Le Mercredi :
Mon enfant, il faut en plus du Rosaire réciter un Chapelet aux intentions suivantes :
La première dizaine, pour honorer le Père et la Mère de la Très Sainte Vierge.
La deuxième dizaine, pour remercier la Sainte Vierge de nous avoir donné son Saint Enfant Jésus.
La troisième dizaine, pour remercier l'Enfant Jésus de nous avoir donné la Sainte Vierge.
La quatrième dizaine, pour honorer le Père et la Mère de Saint Joseph.
La cinquième dizaine, pour honorer Saint Joseph comme Protecteur.
Le Vendredi :
Un Chapelet pour arracher les épines qu'on enfonça dans le Cœur de Jésus.
Le Samedi :
Une dizaine pour honorer la Sainte Trinité. »